lundi 28 octobre 2013

La convention CoCyclics, édition 2013.

Commençons par le début : la convention, c’est une grande rencontre annuelle entre membres du forum CoCyclics s’étalant sur tout un week-end. Cette année, elle s'est déroulée du 4 au 6 octobre. Cela a été l'occasion pour les participantes et les participants de vivre trois jours de détente et de travail. Oui oui, on peut faire les deux, c’est possible. Par quelle magie ?



La convention Cocyclics, c’est du sérieux…


Pour les plus studieux et studieuses, des tables-rondes et ateliers ont été organisés. C’est avec son ordinateur portable ou son bloc-notes que l’on y assiste, parfois malgré la fatigue (les nuits sont courtes, difficile de rejoindre son lit tant les discussions sont passionnantes). Cette année, nous avons planché sur plusieurs sujets :

La nouvelle : de l’auteur au lecteur

Cette table-ronde a réuni une belle brochette d'anthologistes : Roanne (1), L’homme au chapeau (2), Booz (3) Isaiah (4) Sytra (5) ainsi que l'auteure d'un recueil : Silène (6).

Les intervenant-e-s ont parlé des appels à textes, de leurs attentes en tant qu'anthologistes et de la façon dont se construit une anthologie (ou l'art des corrections éditoriales et de l'agencement des textes).


Les nouvellistes y ont reçu  nombre de conseils précieux afin de mieux cibler leurs envois et d'éviter certaines bévues (petite anecdote : eh oui, le Word Art pour le titre, c’est dépassé :). (Non, ce site ne vous sera pas utile, vous pouvez le retirer de vos favoris). 

Les Buddy Stories

Samedi matin, Beorn a initié son auditoire à cette fameuse construction du scénario dont on accuse Hollywood de ne plus savoir s’en détacher. Première révélation : elle est en fait plus vieille que le cinéma lui-même. Après une partie théorique sur la structure idéale, nous avons vu plusieurs exemples pratiques. Tout d’abord, comment Roméo et Juliette rentre pile-poil dans cette théorie (seconde révélation). Puis, comment on peut totalement être à côté de la plaque avec l’histoire de Jeanot et Jeanette, condensé de ce qu’il ne faut pas faire, concocté pour l’occasion par Beorn, pour le plus grand plaisir de tous. Imaginez, un couple que rien ne semble vouloir réunir, attaqués par des extra-terrestres, et qui tombent magiquement amoureux sans le moindre flirt. 

  L’atelier Q
Samedi soir, à une heure bien tardive, Silène a abordé un sujet plus émoustillant : la sensualité dans les textes. Les travaux pratiques nous ont donc lancés dans l’exercice périlleux de découvrir la sensualité cachée dans certains objets totalement exempts du moindre intérêt en temps normal (aucun participant ne pourra plus lire une recette de cuisine sans arrière-pensée).

 

Les pitchs

Le dimanche matin, un dernier atelier a eu lieu, Bergamote souhaitant nous aider à dompter les créatures récalcitrantes que sont les pitchs. Exercices à la clef, chacun a pu se mesurer au pitch de son roman préféré avant de se démêler avec celui de sa propre œuvre. Le secret ? Les concocter avec son cœur. 


… mais pas que

La convention est donc une aventure studieuse. Mais pas que. D’autres évènements plus légers ont ponctué ce week-end.


Ainsi, le samedi après-midi, certains sont partis se mesurer à la nature dans le noble exercice de l’accrobranche. L’on raconte que tout le monde est revenu saint et sauf, mais que les arbres étaient récalcitrants. Pendant ce temps, d’autres sont allés se promener dans la campagne environnante, ayant de longues conversations avec les chevaux du club d’équitation proche. D’autres enfin se sont exercé à la pâtisserie, ajoutant des préparations délicieuses à la somme déjà folle de nourriture amenée par les participant-e-s.. 



En fin d’après-midi a eu lieu la Tombola. Chaque personne avait apporté un livre qu’il souhaitait échanger. Les raisons étaient diverses et variées, allant du « Je n’ai pas aimé » à « C’est trop génial pour que je sois le seul à le lire ». Les goûts et les couleurs étant ce qu’ils sont, ce qui déplait à l’un peut plaire à l’autre. Ainsi donc, une fois tous ces romans réunis et numérotés, chacun a tiré au sort un nouveau livre. Chacun est donc rentré chez lui avec une nouvelle œuvre à rajouter à sa pile à lire.

Ensuite a eu lieu le moment d’émotion du week-end : le discours des Permanents. Ce fut l’occasion de faire un petit retour sur CoCyclics et son évolution. Chacun-e d’entre eux/elles a pu revenir sur ce que cette aventure lui avait apporté. Ce grand moment d’émotion lors duquel des anecdotes ont été révélées s'est clôturé par une longue série d’applaudissements (la liste des personnes impliquées dans la vie du forum étant prodigieusement longue et il faut bien tous ces claps-claps pour le réaliser tant certains travaillent dans l’ombre).

Bien sûr il y a eu des jeux (tel les Loups-Garous de Thiercellieux, jeu de groupe par excellence, où il ne fait pas bon être un innocent villageois pris en sandwich entre d’impitoyables loup-garous) et des repas à faire pleurer la balance en rentrant.

La convention est évidemment l’occasion de parler. Beaucoup. On trouve des groupes de discussions dans tous les coins du gîte, se faisant et se défaisant au rythme des migrations des interlocuteurs. La convention est aussi l’opportunité de découvrir le travail des autres, présenter le sien, échanger sur ses projets et ses envies. C’est un lieu d’émulation où les neurones chauffent et nombreux sont les participants qui rentrent les étoiles dans les yeux, des idées plein la tête et les doigts qui démangent, pressés de retrouver le clavier.

Tout le monde repart chez lui avec une seule question en tête : « À quand la prochaine ? »

Et pour tout cela, des remerciements s’imposent !

Tout d’abord, à l’équipe convention, car c’est un sacré travail qui a été abattu depuis février. Trouver un gîte assez grand, accessible facilement de toute la France. Gérer le flux des inscriptions (merci à Roanne). Planifier les ateliers et réunir les intervenants (merci Chocolaa, absente sur place, mais présente dans nos cœurs). Organiser la détente du samedi (merci Isaiah de t’être assuré que tout le monde était bien redescendu des arbres). Réfléchir aux menus, faire les courses, nourrir tout ce petit monde (merci à Bergamote pour ces lasagnes divinement bonnes et à IsaS). S’assurer que les grenouilles amies de la SNCF pouvaient arriver au gîte entières (merci Ayalys pour la logistique).
Sur place, il a fallu donner de la voix. Merci donc à Booz et Alaric pour leurs compétences en la matière.

Merci Beorn d’avoir diverti tout le monde, que ce soit perché dans les arbres ou en tentant de s’enfoncer dans cette pauvre armoire.
Merci à Ivan, Kam-Ui et Beorn, elfes de maisons fascinés par le lave-vaisselle industriel.
Merci Silène, chasseresse pleine de style, même si tu as raté le loup-garou et assassiné un pauvre villageois innocent.
Merci à tous et toutes. La table qui se met toute seule et se débarrasse comme par magie, c’est juste merveilleux.
Merci enfin au micro climat ensoleillé.

Note  : c'est Vestrit qui a réalisé ce magnifique compte-rendu de la convention. C'est aussi elle la grande coordinatrice de cet événement. Merci pour ce travail gigantesque et ces heures passées à planifier, orchestrer, négocier, dialoguer, argumenter, décider, réaliser des tableaux, tenir à jour des listes, répondre aux questions, attendre des réponses. Bref, merci du fond du coeur !

Note bis : merci aux photographes Atar, Ayalys et Earane. 

(3) Anthologiste pour "Berceaux, vies et tombeaux" à paraître chez Argemnios
(4) Anthologiste pour "Signe" à paraître aux éditions Val Sombre.
(5) Anthologiste pour le "Bestiaire Asiatique" à paraître chez Voy'el (en co-direction avec Cécile Duquenne) et responsable de la collection E-court chez Voy'el.

1 commentaire :

  1. Magnifique compte-rendu ! Très joliment écrit et qui restitue bien ce qui a du être pour vous tous un moment inoubliable.

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